J’ai perdu la bataille, mais pas la guerre,
Et rien ne m’intimide, même le tonnerre.
Je trébuche et je me relève,
Et je reprends la relève,
Emboitant le pas à mes aïeux courageux,
Bravant les temps sombres et nuageux,
Sans jamais capituler en rase campagne,
Je fonce au sommet de la montagne,
Pour y planter mon étendard de gloire,
Mérité par tant d’effort du matin au soir.
Je continue mon petit bonhomme de chemin,
Sans craindre ce qui m’attend demain,
Avec détermination et foi solide en Dieu,
Tout me parait beau et point odieux,
Ecartant les nuages obscurs de mes pensées,
Toutes mes volontés sont compensées.
Armé de ma lucidité et de ma raison,
Dans tout lieu et en toute saison,
Je franchis les forteresses les plus imprenables,
Et de mon glaive périssent les plus minables,
Modeste je suis, mais jamais lâche,
Je m’attelle toujours aux nobles tâches,
Un simple sourire me suffit comme cadeau,
Malgré la lourdeur de mon fardeau.
Par ma nature humaine penchée au bien,
Je ne peux jouir que de ce qui est mien,
Je me contente de peu et je m’en réjouis,
Car tout est éphémère et le tour est déjà joué.
Abdeltif berrahou |